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Récit nº7 - 23.10.2020

Le froid matinal givrant l’atmosphère et rendant la nature silencieuse est soudainement remplacé par le chant des tétras lyre. Nous sommes au début du mois de mai, et la nature se réveille. Le soir, après une journée à explorer les crêtes alentours, je me rend, comme d’habitude, sur un promontoire me permettant d’écouter la faune nocturne. Comme perçant une somnolence forestière, le chant de la chouette de tengmalm résonne discrètement dans la veille pessière d’altitude. Parfois masqué par le ruissellement des rivières alentour, le chant me guide jusqu’à l’oiseau. La nuit m’empêche de l’observer, mais elle se trouve certainement à quelques mètres au dessus de ma tête, chantant de toute ses forces, prouvant sa détermination à se reproduire. Les nuits passent, et je ne trouve aucune loge de pic noir dans cette forêt. C’est finalement après mon dernier jour de bivouac que je découvre une loge, en haut d’un arbre mort. La semaine suivante, j’attend, plein d’espoir. A la tombée de la nuit, ce mâle chouette de Tengmalm se pose à la sortie de cette loge me laissant croiser son regard, celui des yeux de la foret. 

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